L’objectif de La semaine des bureaux est de créer un espace privilégié d’échanges entre les représentants et représentantes des bureaux de l’étranger et leurs collègues et interlocuteurs au siège : directeurs, directeurs adjoints scientifiques ou encore chargés de missions internationaux des 10 instituts thématiques et de la direction Europe et international du CNRS.
L’agenda s’est structuré autour de plusieurs interventions d’acteurs internes et externes à l’institution. Ces présentations ont eu pour ambition de permettre aux participants d’obtenir un aperçu global des actualités stratégiques du CNRS, ainsi que des orientations institutionnelles et nationales en matière de coopération et diplomatie scientifique.
Les directeurs et directrice ont ainsi eu l’opportunité d’assister à la présentation des stratégies internationales de l’Institut national des sciences mathématiques et de leurs interactions (INSMI), présentée par Jean-Stéphane Dhersin, directeur adjoint scientifique de l’institut, en charge de l’Europe et des relations internationales. Jérôme Guilbert, directeur de la communication du CNRS leur a présenté quant à lui la nouvelle stratégie de communication de l’établissement, tandis que Mehdi Gmar, directeur de CNRS innovation, est venu exposer les grandes orientations et offres du CNRS en matière d’innovation et de valorisation. Les équipes ont pu profiter d’un temps de discussion privilégié avec le PDG du CNRS, qui leur a présenté de grands points d’actualité de l’organisme en particulier ceux qui s’inscrivent dans une dynamique nationale comme par exemple les chaires de professeurs juniors.
Cette semaine a été l’occasion de recevoir Patrick Nedellec, Délégué aux affaires européennes et internationales du Ministère de l’enseignement supérieur et de la Recherche (MESR), qui a présenté les priorités politiques nationales en termes de recherche et de diplomatie scientifique. Il a notamment mis l’accent sur la volonté du MESR, en lien avec le Ministère des affaires étrangères, de renforcer les coopérations bilatérales à travers le développement d’un nouveau type de comités mixtes dit « stratégiques ». Ces comités, dotés d’un budget propre, devraient permettre la mise en place d’appels à projets conjoints sur des thématiques nationales prioritaires identifiées avec des pays partenaires. Ces appels seront définis en lien avec l’ANR (Agence nationale de la recherche) qui en assurera également la gestion pour la partie française. Ces nouveaux comités mixtes, en cours de déploiement, devraient permettre d’identifier des opportunités de coopérations avec les pays partenaires ainsi que de mobiliser les établissements et les organismes sur de grands axes de recherche nationaux.
Les participants ont également bénéficié d’une action de sensibilisation aux problématiques d’espionnage scientifique réalisée par des agents du Ministère de l’intérieur de la Direction Générale de la Police Nationale Groupe Scientifique, puis d’une présentation de la politique internationale de l’INRAE par Ségolène Halley des Fontaines, directrice des relations internationales de l’institution.
La seconde partie de la semaine a quant à elle été consacrée à des rencontres et entretiens bilatéraux avec les instituts, les directions fonctionnelles et les services de la délégation Paris-Normandie. Ces échanges sont des temps clés pour les équipes à l’étranger ; ils leur permettent notamment de pouvoir évoquer leurs problématiques de terrain et de réaliser des états des lieux des coopérations en cours ou à venir dans leurs zones avec leurs interlocuteurs impliqués au siège. Cette année, la collaboration scientifique avec la Chine a par exemple été l’un des sujets phares de ces discussions. Après plus de trois ans d’interruption des échanges liés à la pandémie de COVID, le pays a rouvert ses frontières cette année. Les missions ont repris dans la zone, tandis qu’une véritable dynamique, en ligne avec les orientations nationales[1], est en train de se structurer entre la Chine et le CNRS. L’institution travaille notamment à l’approfondissement de son dialogue stratégique avec l’Académie des sciences de Chine (CAS), dont elle recevra le président pour une rencontre officielle en octobre 2023.
Ces temps d’échanges ont également été l’occasion de faire un point d’étape sur l’avancement de la feuille de route Amérique Latine entre les équipes du secteur Amériques, le directeur et la directrice des bureaux de Rio et Washington qui représentent la zone, et les différents instituts mobilisés dans la région (INEE, INSB, INSHS ou encore INS2I). Ce plan stratégique de coopération avec l’Amérique Latine sera présenté d’ici la fin de l’année 2023.
Les différents temps organisés au cours de ces journées ont ainsi permis aux équipes de faire un point sur les orientations stratégiques de l’établissement, de réaliser un état des lieux de la coopération dans les différentes zones d’influence du CNRS, d’alimenter une réflexion prospective sur les déploiements et coopérations possibles à l’international, mais également de créer du lien et d’échanger sur les bonnes pratiques entre collègues.
Enfin, la semaine s’est ponctuée d’une visite à l’Institut de la vision à Paris, organisme placé sous la tutelle du CNRS, de Sorbonne Université et de l’Inserm. Cette rencontre a été animée par son directeur, Serge Picaud, qui a présenté le fonctionnement de l’institut ainsi que les avancées des recherches qui y sont réalisées. Les directeurs et directrice des bureaux ont ensuite pu échanger avec Florian Sennlaub, directeur de recherche, en charge des collaborations internationales de l’Institut hospitalo-universitaire FOReSIGH. Ils ont pu évoquer certaines des coopérations en cours, notamment du master international en neurosciences avec la UNAM, au Mexique, et à venir (en particulier un programme international de PhD aux-Etat-Unis, avec une ouverture possible au Japon et en Allemagne). La journée s’est achevée par une visite des installations de l’établissement et notamment de la plateforme StreetLab.
[1] Le Président de la République a réalisé un voyage officiel en Chine en avril 2023, voyage durant lequel il a rappelé sa volonté de renforcer les coopérations, notamment scientifiques, entre la France et la Chine